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Culture Jeune :

La culture jeune ne balaye pas Montand, Druon, Bardot, Marchais, elle leur ajoute Madonna, Coluche, le Top 50, Microsoft, les jeux vidéos, le hip-hop, le skate, qui vont prendre l'ascendant. Il faut désormais être cool et dynamique, il faut porter du street-wear, il faut être fun, le cheveu long fait partie du paysage, un nouveau langage, avec du franglais, avec les mots «branché», «super», «top», entre dans le dictionnaire : être jeune ne sera plus une question d'âge, la jeunesse sera un diktat, une gloire.

mercredi 23 mars 2011

vendredi 4 mars 2011

Etude des loisirs des Jeunes: L'ordinateur, l'Internet et les jeux vidéo


L'ordinateur, l'Internet et surtout les jeux vidéo, bien que moins présents que la télévision dans les loisirs juvéniles, n'en connaissent pas moins un développement considérables. Sur 100 jeunes de 15 à 17 ans vivant dans un foyer équipé, 25 utilisent quotidiennement l'ordinateur, 62 occasionnellement, alors qu'ils ne sont que 13 à ne jamais l'utiliser. En 2000, un foyer sur quatre des personnes vivant au foyer, avec sur-représentation à 87% des 10-17 ans.
Les jeunes de plus de 10 ans ont appris à se servir d'un ordinateur durant leur scolarité, les plus jeunes pour moitié a l'école et pour moitié dans la famille.
La moitié des adolescents (53% des garçons et 50% des filles) a accès à un ordinateur qu'il utilise quotidiennement (respectivement 20 et 13%) ou du moins plusieurs fois par semaine(32 et 25%). L'ordinateur est jugé «amusant» par 83% d'entre eux et 78% d'entre elles. Vingt-neuf pour cent des garçons et 21% des filles possèdent un lecteur CD-ROM; 12 et 7% un modem et un accès à Internet. Les jeunes de 16 à 24 ans représentent environ 29% des internautes, soit plus du double de leur poids dans la population (13%). Adeptes du domicile, ils sont 34% à adresser entre 10 et 29 courriels par mois.



Jouët et Pasquier relèvent que 78% des garçons et 52% des filles disent pratiquer les jeux vidéos: 34% des garçons tous les jours (18% des filles), 35% plusieurs fois par semaine (34%) et 31% d'une fois par semaine à une fois par mois (48%). La moitié des garçons pratique ces jeux avec leur frère, 21% avec leur sœur, 16% avec leur père et 5% avec leur mère. La pratique n'implique pas la possession d'un ordinateur ou d'une console qui caractérise 63% des jeunes issus de familles défavorisées ou de la classe moyenne, alors qu'elle ne concerne que 58% de ceux issus de la classe moyenne supérieure et 46% des plus favorisés.



Les jeux vidéo, comme d'ailleurs Internet, font peu. Ce d'autant plus que la génération des parents ne connaît pas ou connaît mal la pratique de ces jeux, en tout cas beaucoup moins bien que leurs enfant. Si l'image du joueur est celle d'un adolescent mal dans sa peau et frustré tient du stéréotype, il n'en est pas moins vrai que certains jeunes semblent en état de dépendance à leur propos, ce qui a conduit des spécialistes de l'addiction à ouvrir une consultation à propos de ce phénomène. Le risque d'une emprise des jeux sur le jeune qui le conduirait à la perte de son libre arbitre n'en est pas moins en grande partie créée par les fabricants eux même à des fins de marketing.

Etude des loisirs des Jeunes: le Cinéma




Le cinéma constitue la première sortie des adolescents, garçons et filles.
La fréquentation au cours des douze derniers mois atteignait 88% pour les 11-14 ans, 90% pour les 15-19 ans et 92% pour les 19-24 ans. Ces statistiques montrent une augmentation sensible de la fréquentation des salles. Elles montrent que les 15-24 ans sont fortement cinéphiles.

Ce sont les jeunes entre 15 et 17 ans qui sont les plus gros consommateurs, le pourcentage de jeunes fréquentant le cinéma étant deux fois plus élevé que leur poids au sein de la population. La pratique du cinéma est intense dès 13 ans pour les garçons et 14 ans pour les filles. Elle ne décroît que légèrement jusqu'à la 25e année avant de décliner brutalement chez l'adulte.
Filles et garçons n'ont pas les mêmes goûts cinématographiques, les premières accordant une place prépondérante à la mise en scène des relations humaines et des sentiments, alors que les garçons apprécient les films d'actions et les films comiques.

dimanche 6 février 2011

Etude des loisirs des Jeunes: le Téléphone Portable



Il y'a en France quelque 30 millions d'abonnées a l'un des trois opérateurs qui se partagent le territoire national, L'usage du téléphone mobile croit avec l'age, passant de 3% chez les 6-8 ans à 11% chez les 9-11 ans, 17% à 12-14 ans et 23% à 15-17 ans; c'est une pratique plutôt féminine (une fille sur deux contre seulement 39% des garçons).
Le téléphone mobile constitue de nos jours un signal de l'entrée dans l'adolescence, cette période où l'individu cherche à investir d'autres objets que ses parents, nouant des relations plus intenses avec les autres. L'arrivée du portable a considérablement modifié l'utilisation du téléphone à l'adolescence. Le jeune en use et en abuse, ce qui n'est pas sans entrainer des difficultés familiales devant les factures importantes qui peuvent en résulter. L'adolescent ne s'en sépare pas et le combiné, de plus en plus petit, peut passer de la poche à la table, de la rue a la maison, voire même a l'école où il peut, grâce au vibreur, rester « branché » sans que l'enseignant le sache. Le téléphone mobile participe ainsi à l'insertion du jeune dans le tissu social, voire, à son insu, dans la société de consommation.. L'obtention d'un premier portable marque une étape importante dans la vie des jeunes. Cadeau ambigu quand il vient de la famille, car celle-ci y voit souvent l'occasion de garder un contact qu'elle craint de perdre avec l'adolescent se désinvestissant des objets parentaux.

Le téléphone, en particulier le téléphone mobile est devenu aujourd'hui un objet indissociable de la parole. L'usage du téléphone portable permet à l'adolescent d'échanger avec ses pairs sur les sujets les plus variés, du plus général au plus intime, dévoilant l'essentiel ou restant à distance.
Il est vrai que le dialogue le plus fréquent n'est pas toujours d'un niveau élevé, traitant successivement du « Téoula » et du « Kestufé », auxquels les interlocuteurs répondent avec force de détails, sans se soucier de l'entourage, pas plus d'ailleurs qu'ils ne le font quand ils communiquent sur des thèmes plus intimes, ce qui n'est pas sans poser de question éthique.
Le téléphone portable permet aussi aux adolescents de s'identifier socialement et de communiquer leur identité aux autres. On échange ainsi son numéro de mobile à la fin d'une soirée, au termes des vacances.

mardi 1 février 2011

Etude des loisirs des jeunes: La télévision


"La télé où comment avoir le monde à portée de main en étant assis sur un canapé"
   En France, un enfant passe environ 750 heures par an devant son téléviseur. En effet la
télévision est classée au troisième rang des loisirs préférés des jeunes avec a peu prés 30% des votes.
40% des enfants regardent la télé moins d'une heure par jour; 40% de une à deux heures et demie et 20% plus de deux heures et demie pour atteindre un maximum de cinq heures.
La télévision est ainsi aujourd'hui le premier loisir des enfants. Le rapport des enfants aux médias varie en fonction de la dynamique de fratrie au sein de la famille. On sait par exemple que la moitié des garçons regarde leurs émissions de télévision préférées avec leur frère et 35% avec leur père, sœurs et mère.
Dans les années 1980, les programmes pour la jeunesse ont beaucoup augmenté passant de 535 heures annuelles en 1983 à plus de 3600 en 1993.
En 2000 l'ensemble des chaines hertziennes ont proposé 42 506 heures de programmes dont 3443 d'émissions pour la jeunesse.
Il y'a aujourd'hui sur le câble ou sur le satellite des chaines uniquement destinées aux plus jeunes. Il y'a par exemple Canal J, TIJI, Jimmy, Boomerang, Disney Channel, 13e Rue, Game One, Mangas ou bien AB1.
Une étude chiffrait à 75% ceux qui regarderaient quotidiennement la télévision près de trois heures.
Les adolescents considèrent la télévision comme une détente et un divertissement. Leurs préférences en matière de programmes sont les fictions, les films et les séries.
Il y'a trois types de consommateurs chez les jeunes:
-Les petits consommateurs (soit environ 30%) qui regardent en moyenne la télévision pendant 23 minutes par jour.
-Les consommateurs moyens (40%) qui la regardent en moyenne 1h30 par jour.
-Les gros consommateurs (30%) qui la regardent en moyenne 4h25 par jour.

Il y'a de même trois manières de regarder la télévision:
-La télé passion, qui correspond à un choix d'émissions.
-La télé Tapisserie, qui fonctionne un peu comme la radio, en veilleuse, sorte      de décor de la vie quotidienne.
-La télé Bouche-trou, qui permet de tuer le temps et remplit le manque   d'occupations des enfants.

Les loisirs télévisuels ont de multiples fonctions selon les jeunes:
Se distraire pour 68% d'entre eux, rêver et se changer les idées pour 58%, connaître les opinions et les expériences des gens pour 37% et aborder des sujets originaux, voire inattendus pour 29%.

samedi 29 janvier 2011

Etude des loisirs des Jeunes: La lecture

"Lire, c'est chiant."

La lecture occupe la dixième place du classement des loisirs préférés des jeunes. D'après l'enquête 11,7% des jeunes ont choisit de citer la lecture, Parmi ces jeunes 33% des garçons et 9% des filles sont des non lecteurs. La part des lecteurs varie selon l'âge des jeunes: les moins de 13 ans représentent une part de 17% des lecteurs parmi les activités préférées alors que chez les 14/15 ans et les plus de 16 ans elle représente respectivement 8,2% et 9,1% parmi les activités préférées.
A noter que les filles sont plus attirées par les revues d'adolescence et de mode alors que les garçons par les revues scientifiques et technique en particulier celles consacrées a l'informatique et aux jeux vidéos.
La presse pour adolescents et jeunes adultes compte une vingtaine de titres. Elle s'adresse a un lectorat composé de pré-adolescents (à partir de 10 à 12ans) d'adolescents et de jeunes adultes (jusqu'à environ 25ans). On peut citer «Géo Ado», «Le monde des ados», «Sciences et vie Junior», «Mon quotidien» parmi de nombreuses revues adolescentes.

Etude des loisirs des jeunes: La Radio



L'influence de la radio a repris une certaine importance chez les jeunes après l'ouverture des ondes en 1982.
En effet, de nos jours 23,8% des jeunes aiment écouter la radio, ce qui la place à la quatrième place des loisirs préférées des jeunes. Écouter la radio augmente rapidement en fréquence avec l'âge: de 20% à 6/8 ans à 36% à 9/11 ans, 56% à 12/14 ans et 74% à 15/17 ans.
On peut donc dire que la radio occupe ainsi une place importante au sein des loisirs des jeunes en particulier à l'adolescence où son usage est journalier.
Chaque jeunes écoutent sa propre radio dont une à laquelle ils sont particulièrement fidèle, notamment celles avec des émissions utilisant leur propre vocabulaire et leurs codes.
En effet avec l'essor de plusieurs fréquences pour les jeunes telles que Skyrock, NRJ, et Fun Radio, les FM musicales sont les plus écoutées.
Celles ci proposent des émissions qui permettent aux jeunes d'échanger avec d'autres sur des sujets personnels et intimes mais aussi des programmes musicaux variés ce qui plaît le plus aux jeunes (88% des garçons et 90% des filles).
On peut remarquer que les jeunes des années 2000 présentent à 15 ans les comportements radiophoniques qu'avaient cinq ans plus tôt, leurs camarades d'une vingtaine d'années.
Mais on eut aussi remarquer une évolution culturelle: si les jeunes, avec des origines différentes (black,blanc,beur) avaient dans un passé des goûts musicaux semblables, on assiste aujourd'hui à une séparation avec d'un coté les blancs qui se tourneraient vers un style de rock alors que blacks et beurs préféreraient le rap. A une exception près, celle du succès d'Eminem, ce «blanc» chantant le rap comme les «blacks», ferait une sorte d'unanimité.  

vendredi 28 janvier 2011

Un style d'expression : la mode vestimentaire

Il existe plusieurs courants de référence vestimentaire aux yeux des stylistes. Celui par exemple que l’on appellera « Bimbo-chic », qui regrouperait l’ensemble des chanteuses au physique assez avantageux. Elles portent des marques de façon bien voyante, beaucoup de paillettes et des strass. Ensuite il y a le genre inspiré de la musique « Hip-Hop / RnB ». Ces derniers portent le baggy (pantalon large), baskets et casquettes de la même marque. Ce sont vraiment les clips musicaux qui inspirent ce style (ce qui est pratiquement le cas de tous les styles). On trouve encore encore le style « Gothic-Métal », tout en noir. On voit des adolescents qui ont un style plus personnel, mais ils sont moins nombreux, c’est la minorité. Ce sont les « No looks », ceux qui sont un peu effacés, qui ne ce sont pas encore trouvés. Ceux qui sont peut-être les « rejetés » de la classe.
 
Le panel des différents styles.

Les tendances viennent beaucoup de la télévision, des groupes ou des stars qu’on voit dans les magasines. Mais pour les stylistes, l’endroit qui fait la mode c’est la rue. C’est de là que viennent les grandes tendances. Ensuite les bureaux de styles prévoient ce qui va marcher, en sachant qu’il y a des cycles dans la mode.

Nous allons donc vous présentez deux styles en particulier. Dans un premier temps le style « Arty » (original) et dans un deuxième temps le style « Punk »


Individu de haute importance sociale et mondaine, figure emblématique de l’art contemporain et du spectacle vivant, « l’Arty » considère le port du vêtement comme un geste artistique et une expérience chaque jour renouvelée.

L’apparence de l’arty relève, selon lui de l’œuvre d’art et se destine a la réception d’un Autre envisagé comme public. Sa conception de l’habillement est d’abord cérébrale : l’arty prend grand soin, au quotidien, de se distinguer de la plèbe. Contrairement au « No-look », son rapport au vêtement n’est pas fonctionnel, mais performatif. Sa coiffure sophistiquée, elle oscille entre bol-médiéval, bandeau de tresse qui traverse le visage de part et d’autre, ou crâne rasé d’un seul côté.
Sa démarche se veut intellectuelle donc ne peut se considérer a proprement parler comme « drôle ». L’arty se prend très au sérieux et n’a par conséquent aucun sens du ridicule. Sa recherche de singularité trahit cependant un malaise existentiel : l’arty apparaît souvent comme un excentrique frustré.
Le style Arty.

La mode punk est l'allure vestimentaire et l'apparence physique que se donnent au milieu des années 1970 certains groupes de musique anglais, en particulier les Sex Pistols. Il s'agit d'un renversement de toutes les valeurs et de tous les codes vestimentaires issus du mouvement hippy : couleurs douces, effacement des différences sexuelles, références à la nature, vie à la campagne, non violence, idéalisme politique auxquels le style punk oppose tout ce qui est considéré comme laid par les hippy : le style moderne des années 60, les couleurs flashy, les imprimés voyants (léopard, lamé, écossais), les tissus et les matières synthétiques (nylons, vinyl, plastique), le mode de vie urbain, les drogues chimiques, le mépris de soi, l'inculture, le sexisme et la violence. Cette attitude, issue d'une nouvelle génération en rupture avec l'échec patent de celle de Woodstock, choisit de s'appeler « punk ».

Deux Punk des années 80.

En conclusion, on peut dire qu’il y a une uniformisation dans la mode, car la majorité des jeunes ont le même look. Quand on est adolescent on à pas forcément confiance en soi. On voudrait provoquer quand même, mais le fait de provoquer amène le regard sur-soi et il faut ensuite assumer ce regard, ce qui est parfois difficile. On ne retrouve par ailleurs, pas l’uniformité uniquement dans les cours d’école, regardez dans la rue, les adultes se ressemblent aussi.

Un Style d'expression !

Les jeunes n'ont pas seulement des loisirs a part mais aussi un style d'expression différente plus globale a travers des arts ou des manières d’être , l'exemple le plus concret de ce style a part est celui de la culture dite "hip hop" .


Le hip hop est un mouvement culturel qui rassemble plusieurs tendances artistiques : la musique, la danse, la poésie (slam/rap ou autre) et le graphisme. Pour nombre de jeunes adolescents, c'est le moyen d'exprimer un message sur les situations qu'ils vivent au quotidien, dans la rue, à l'école, et dans bien des cas des frustrations à l'égard de la société dans laquelle nous évoluons.
Ce mouvement culturel est un modèle de fonctionnement qui règle le rapport des groupes avec leur environnement. C'est ainsi que se crée un état d'esprit propre au hip hop, avec des interactions continuelles entre expressions artistiques et mode de vie.
On ne se surprend pas alors de voir les jeunes adopter des comportements différents de ceux des adultes, tel que  l'argot ou le verlan (Cf : Le langage ) , leur façon de s'habiller ou de se saluer ("tchecker"). Ces aspect sont très bien représentés par les exemples/idoles de ces jeunes issus eux même du milieu hip hop en général , les rappeurs et slameurs  transmettant a travers leurs textes des idées , des façons de parler comme par exemple dans les textes de Grand Corps Malade , et par exemple dans son clip Je viens de La :


      
    Etude du clip :

Identité du document
Genre : Slam
Titre : Je viens de la
Provenance :  extrait de l’album de Grand Corps Malade Midi 20
Durée : 3’49’’
Synopsis ou thématique : l’auteur parle de sa cité, dans sa complexité, les lieux, les gens, les comportements
Intérêt : culturel et  politique (les banlieues, le verlan, les habitants) une ville et une région dont on parle toujours beaucoup dans l’actualité, linguistique, texte très poétique où apparaît aussi une langue des cités, le verlan, une langue jeune, une langue orale (français parlé, argot, etc).
Le document vidéo
Présentation audio-visuelle, images
On voit le poète et on suit un parcours dans sa banlieue, (lieux, habitants). Clip facon Lipdub avec toutes les facettes de la population de la cité (dame agé/groupe de jeunes)

Fonctions du clip
Ø  illustrative  
actes de parole (se présenter, se déplacer, habiter, apprécier...)
comportements et non verbal .
Ø  déclencheur
on est à l’écoute de cette histoire personnelle à travers un texte qui redonne une bonne image à cette banlieue
souvent dévalorisée dans les représentations ( découverte de  sa beauté, de sa diversité, dans une vision renouvelée)
Ø  moteur
réflexion sur les thèmes des banlieues, la culture des jeunes, les milieux socio-culturels

Objectifs 
     
      
      Culturel : découverte d’une ville, du slam et de la culture des banlieues

      Communicatif : on suit un trajet, un parcours, individuel et en même temps collectif (déplacements, expression des idées
      et des sentiments)  a travers la cité suivant a la fois Grand Corps malade mais aussi toute cette communauté .



mercredi 26 janvier 2011

Le Langage

Sayan Supa Crew
Toujours en prenant l'exemple de la culture Hip Hop , l'on peut dire qu'il suffit d’entendre des conversations entre individus ou « bandes » pour constater que le langage utilisé est orné de verlan ainsi que de mots ou expressions argotiques (« nigaz», « yomb »). Les mots d’argot sont souvent eux-mêmes « verlanisés ». Ainsi les dialogues entre jeunes sont émaillés de mots tels que « oim », « oit», « keum », « keuf », « meuf », « relou », « chelou », etc...

L’emploi du verlan peut ici être analysé comme une volonté d’inverser 
les normes culturelles, tout comme 

le fait de porter sa casquette 

à l’envers




En effet, l’argot traduit une sous-culture 

Trop Giiiinggggg !
populaire. En «verlanisant» cet argot,

les jeunes des cités manifestent la 

volonté d’inverser les normes culturelles populaires de la même façon 

qu’ils inversent les normes culturelles 

en général. 
Mais il n’y a pas que le verlan qui fait l'originalité du langage des jeunes des cités . De  nombreuses expressions habillent ce langage , ainsi "c'est ging !" signifie "c'est super !" 












Les relevés effectués expliquent les procédés et les figures de style employés dans les
constructions de la langue des cités. On peut se reporter aux exemples de construction ci- joints et 
aux procédés d’élaboration les plus couramment utilisés à savoir :
· les métaphores liées à la publicité contemporaine ou à des faits récents.
· les métonymies pour désigner les personnes à partir des objets qui les caractérisent.
· le verlan monosyllabique en inversant l’ordre des lettres des mots.
· le verlan orthographique en changeant l’ordre des lettres
· le verlan peut aussi proposer plusieurs versions d’un même mot ou une «reverlanisation »
· les apocopes  pour raccourcir les mots en usage.
· les emprunts de mots d’origine arabe, berbère, tsigane, africaine, antillaise , anglo-américain 

ou les emprunts aux parlers locaux et au vieil argot français.

Le rap, le cinéma ou la publicité sont des vecteurs de diffusion de la langue des cités


mardi 25 janvier 2011

Les differentes cultures Jeune : un peu d'histoire...

Les années 50-60: La revendication de la jeunesse et l'influence du rock

C'est le Rock qui est à l'origine de cette revendication. L'histoire de la culture jeune, c'est celle du rock : en 1954, il a inventé la jeunesse. L'a révélée. Fédérée. Soulevée. L'introduction du rock dans la société occidentale a généré des changements périlleux.
1954, le rock nait, officiellement. Une autre éclosion a lieu la même année : celle de la jeunesse. Elle existait. Grâce au rock, elle gagne son indépendance, une tonitruante visibilité.
Le rock surgit en tant qu'arme subversive, pour la nouvelle génération. Mais aussi pour répondre à une attente consumériste : la jeunesse, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, devient dans les années 50, décennie clé des Trente Glorieuses, un rouage privilégié de la société de consommation. Le rock ne sera donc pas qu'une musique, qu'une mode : ce sera une attitude, un look, une façon de penser, de dépenser de l'argent. Un nouveau mode de vie. La civilisation de demain, d'aujourd'hui.
Avant le rock, l'esprit vieux règne sur la société entière. L'adolescent, privé d'autonomie, d'argent de poche, de sexe et d'échappatoires, ne doit songer qu'à une chose : trouver un travail sérieux. 1954, c'est le point de départ d'une prise de conscience : pitié, nous ne voulons pas sentir la naphtaline à vingt ans, nous devons nous approprier notre propre espace vital. Donnez-nous le rock, trouvez-nous Elvis, édifions notre propre culture!


Elvis Presley, le roi du Rock'n'Roll.

Jailhouse rock, l'un de ses plus gros tubes.


Le rock transforme l'entertainment en culture hégémonique, commercialement et socialement. Une globalité dédiée à la jeunesse.
Présidés par Eisenhower, les Etats-Unis marchent en 1954 du feu de Dieu. Six millions d'automobiles ont été construites l'année précédente, un million cent milles maison se sont édifiées. Les américains représentent 7% de la population mondiale, mais la part de leur production s'élève à 65% ils possèdent 45% des radios, 65% des voitures. Vingt-neuf millions de foyers ont un téléviseur.
Une nouvelle tranche d'âge devient alors capitale: le teenager, jusqu'ici absent des statistiques (pour une raison convaincante, il n'avait pas accès à la consommation), fait dans les fifties son entrée dans le tableau chiffrés. En 1956, son pouvoir d'achat atteint quatre milliards de dollars. L'année suivante le jeune Américain dépense en moyenne 8,50 dollars par semaine. En 1959, son pouvoir d'achat annuel explose à dix milliards. C'est le marché qui le dit: il va falloir compter avec la jeunesse. Pourquoi ? Parce que l'adolescent, c'est une première dans l'histoire de l'humanité, a droit à de l'argent de poche.
Qu'est-ce qui appartient proprement au teenager, avant «That's All right» avant juillet 1954, avant les fringues dans le vent et l'autoroute de la consommation jeune? Rien. Les sport. Le droit de filer droit. Le cathé.
Le rock'n'roll fait peur aux autorités. Il exhale la luxure, la liberté, la jeunesse. Entre 1950 et 1960, la population des ados aux États-Unis s'accroit de 22% atteignant presque 41 millions. Le garçon qui chante «That's All Right» a dix-neuf ans. Il ne porte pas de costume. Il s'habille moderne. Il est beau comme Marlon Brando.
Le rock'n'roll libère. C'est la bande son d'une émancipation. Ne plus vivre dans le refoulement. Avec lui, la jeunesse compte bien s'adonner à une sexualité moins solitaire, à des rapports sentimentaux moins cachés. Les teenagers réclament leur droit au flirt.

Les Beatles, des partisans de la révolution rock'n'roll.

« Rien ne m'a vraiment touché jusqu'au jour où j'ai entendu Elvis. S'il n'y avait pas eu un Elvis, il n'y aurait pas eu les Beatles. » John Lennon

Dans les fifties, les apparitions d'Elvis provoquent ces hystéries croissantes.
Elvis c'est le diable, la joie, c'est l'apocalypse, la révolution.
Le rock, c'est donc ça, l'apocalypse, un putsch, une révolution jeune.
En 1967, Jerry participe à la fondation du parti des jeunes, le Youth International Party. En 1970, il édite Do it!. La bible du baby-boomer. Revendiquer sa jeunesse, c'est alors arrogant. C'est rejeter les vieux shnocks, se piquer de vouloir édifier une société différente. Le rock est un médium idéal pour mener cette guerre générationnelle, il est politique, révolutionnaire.




Le « Youth International Party», le parti politique des jeunes.


Existe-t-il des jeunes en France?
En 1954, René Coty préside le pays. A Diên Biên Phu, c'est le bourbier. La guerre d'Algérie se met en branle. L'État prend ses premières mesures contre l'alcoolisme. La seule secousse jeune vient finalement d'une auteure, Francoise Sagan, même âge qu'Elvis, à peine vingt ans quand est publié Bonjour tristesse.
Et le rock'n'roll? Non, en France, connait pas. La musique dans l'Hexagone, c'est la chanson.


Les "fifties", le début de la jeunesse.

En France, fin sixties, en parfaite osmose avec Rubin, le Front de libération des jeunes publie un communiqué : «Assez de baffes, assez de brimades, assez de chantages. On n'a pas peur de l'âge, on a peur de devenir vieux et , vous bourgeois, vous nous faites vieillir. Qu'une chose soit claire : nous ne sommes pas contre les vieux, mais contre tout ce qui les a fait vieillir.»

lundi 24 janvier 2011

Les differentes cultures Jeune : un peu d'histoire...

Les années 80: un basculement

«Est-ce que quelqu'un est prêt à devenir vieux? Non !»
Personne ne veut être vieux en 1984. Qui veux etre Brigitte Bardot, cinquante ans cette année-la ? Sex symbol en 1956, elle incarnait Juliette dans Et dieu créa la femme, puis Camille en 1963 dans le Mépris.
Qui veut etre Bing Crosby, plus grande star internationale de la chanson au milieu du 20e siècle ? Personne: il est mort
«Est-ce que quelqu'un est prêt à devenir vieux? Non !», chante Daniel Darc.
Il devient honteux d'être vieux, en 1984. C'est nouveau, progressif: il vaut mieux revendiquer sa jeunesse.
1984, année du basculement. 300 000 godelureaux défilent pour NRJ, la nouvelle radio des jeunes. L'état français décide d'autoriser la diffusion de publicité sur les ondes, les radios libres deviennent des radios commerciales. La plus grande pop-star du moment, Michael Jackson, 25ans, tourne une publicité pour Pepsi. Coluche, comique idole des jeunes, interprète de plusieurs tubes, l'homme le plus populaire de France se voit offrir le César du meilleur acteur (pour Tchao pantin). Un nouveau genre musical, le rap, a droit en plein dimanche à son émission sur TF1, (HIP HOP).

Les années de la musique.
1984, l'année de l'avènement mondial de Madonna. De la création par Harlem Desir, de SOS Racisme. Du lancement de Canal+, de sont « top50 », de la diffusion de son « esprit rock » délibérément jeuniste.
En 1984, les baby-boomers, pionniers de la contre-culture, architectes de cette société bâtie sur la jeunesse, prennent, à l'approche de la quarantaine, le pouvoir. Même si, dans leurs propres rangs, certains ne semblent déjà plus vraiment dans leur assiette.

Madonna, une étoile montante de la chanson.

En 1984, le monde vieux, celui qui a toujours dominé la planète, un monde construit sur des valeurs rigoristes, travail, famille, argenterie, ce monde s'écroule, laissant place à la planète jeune.
Les baby-boomers dirigent les médias influents, la sous-culture domine le marché de l'entertainment, et les idées contre-culturelles, autrefois minoritaires, décriées, infiltrent les grilles de pensée, devenant finalement, sous des formes dégénérées majoritaires.
Newsweek le proclame, 1984 est «l'année du yuppie» (Young, Urban and Professionnal). Il s'agit de trouver son accomplissement à travers le travail, en gagnant le plus d'argent possible. Un retour à certaines valeurs d'avant le rock, mais avec esprit jeune intégré. 1984, Reagan, Président depuis quatre ans, est réélu. Beaucoup de baby-boomers ont finalement voté républicain, la poursuite du rêve américain se fait à travers le libéralisme, le yuppie porte les vetements les plus chers possibles, roule en voiture flamboyante, arbore une coupe dans le vent.
En 1984, les baby-boomers ont-ils gagné? Plusieurs générations les ringardisent. Les punks, les rappeurs, les branchés, les jeunes gens modernes, que pensent-ils des sixties, des hippies? Pour eux, des vieux cons. Les nouveaux vieux à dégager. Alors les baby-boomers créent une parade. Ils construisent le jeunisme. Ils approchent de la quarantaine, mais restent cool, coûte que coûte , il faut être pote avec les nouvelles générations. Teenagers, ils entendaient «plus tard tu seras un homme, mon fils». Désormais : «papa sois cool putain». 1984, le basculement.


"Nous somme jeunes, nous sommes fiers"



Les differentes cultures Jeune : un peu d'histoire...

Les années 90-2000 : L'amère victoire

Depuis trente ans, le rock était du coté du diable, il se vouait à détruire, s'opposait aux institutions. Il va maintenant s'employer, main dans la main avec le pouvoir, à construire, aimer, aider, sauver !
Mais le cette « culture rock » va être devancé par des nouvelles technologies, de nouvelles modes, de nouveaux genre de musique et la montée du marketing.
Nous allons tout d'abord étudier la montée en puissance du phénomène « Ghetto techno » et de cette jeunesse « électro »


Ghetto techno, Monde électro.

La techno et la house sont des mouvements radicaux.
Ils inventent une nouvelle contre-culture, créent un soubresaut post-contre-culturel, donnent un gros coup de vieux au rock, vieux shnock repu, embourgeoisé, peopolisé. La techno remet en cause beaucoup de preceptes rock. Elle recrée un conflit generationnelle, refédère la jeunesse, énerve des gouvernements, emmerde des parents, horrifie les grands frères, conchie le star system, redéfinit une post-contre-culture. Retour aux marges, aux marginalités.
La techno est une musique instrumentale, synthétique, très puissante et rythmée, qui manie les paradoxes : glaciale et chaleureuse, créée par des Noirs alors que ses ancêtres (Kraftwerk, Gary Numan, Jean-Michel Jarre...) sont souvent blancs. Il y a aussi une forte influence de la musique africaine dans la techno. La techno, à la fin des années 80,c'est le futur. Aujourd'hui, artistiquement, un genre aussi fatigué que le rock.
La techno s'est érigée à Detroit. Le berceau de la Motown, une ville industrielle avec un grand ghetto de pauvres, de Noirs.


William Onyeabor, un DJ dans les premiers studios de Detroit.

La Techno expliquée par des professionels.



Quant à la house, c'est la soul des années 80, une post-disco minimale, électronique, funky, née dans les clubs de Chicago dès 1983. A la base, une musique de Noirs et de gays. Vingt ans plus tard, ce sont Bob Sinclar et David Guetta, des hétéros blancs, qui ramassent le pétrole, avec une house qui a autant à voir avec ses origines que Luc Besson avec Robert Bresson.

Marshall Jefferson, un jeune DJ dès années 80.

Groupe de «musique ennuyante» des 90's.

De nos jours, une house nettement plus commerciale.



En France, un peu, et en Angleterre, beaucoup, la jeunesse a été plus massivement touchée par la techno et la house. Un très large panel d'heteros middle class succombe dans tout le Royaume britannique. Pas seulement des marginaux, des branchés, des minorités raciales, des collectionneurs de vinyles, des homosexuels, mais des lycéens friqués, des prolos au chômage, des filles mères, des étudiants en école de commerce, des fans des Smiths, d'Oasis, des jeunes dans la norme.
Mad Mike, d'Underground Resistance, menait une lutte : en finir avec le monstre rock. Comme le punk dix ans plus tôt, la techno s'appuie sur l'éthique « Do It Yourself », rejetant les boursouflures du rock business.

Allô Londres, ici la France.
La révolution techno qui secoue l'Angleterre, qui fait d'un groupe rock comme Primal Scream une machine à tubes acid-house, d'un duo big beat comme les Chemical Brothers un tremplin populaire du rock à l'électronique, qui remplit de jeunes les champs et les clubs, n'ébranle la France qu'après la sortie de Trainspotting.
Certains acteurs hexagonaux se sont pourtant embarqués dans la fusée house dès sa mise à feu. Ils ont lutté pour propager sur leur terre ce nouveau mouvement. Ils en ont bavé.
En France, quelques lieux, le Rex, le Palace puis la Locomotive, commencent à programmer de la house. Laurent Garnier, de retour dans l'hexagone, avec son savoir-faire et sa réputation anglaise, devient résident dans ces clubs. Des labels se montent, des journalistes font les passeurs, deux radios, FG et Nova, diffusent ce son.
La techno a finalement suivi la même trajectoire que toute pop culture, rock, disco, punk, hip-hop, tous ces mouvements ont eu leur âge d'or, symbolisé par des artistes jeunes, tous ont été engloutis. La techno reste cependant une épopée flamboyante, elle a profondément changé la vie de millions de fans. A travers elle, les jeunes ont vécu un désordre galvanisant.


La house vue par le plus Anglais des Francais, Laurent Garnier.


Le groupe qui va révolutionner l'électro en France: Les Daft Punk
Daft Punk vient de l'indie pop. Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo ont dix sept ans en 1992, quand ils sortent un single sous le nom de Darlin' sur le label de Stereolab. Tout juste majeur, ils vont dans leur première rave, ils trouvent leur voie.
Ils changent la face de la musique hexagonale. Mondiale. Il y a un avant et un après Daft Punk.
Tout leur sera reproché. Ils font de la musique façon manga. D'ados attardés.
C'est de la culture jeune réfléchie et marketée en tant que telle. Bêtifiante. Leur musique ne véhicule rien. Néant. Les rares paroles disent qu'il faut taper dans ses mains, danser, et aimer la vie. Ce serait le papa de Thomas qui élaborait en fait les morceaux de Daft Punk. Leur coup de cacher leurs visages, les masques de robot, c'est de la promo. Ils passent plus de temps à élaborer des techniques marketing accrocheuse qu'à composer leur techno infantile.


Daft Punk : «le péril jeune»

Ils ont vendu cinq millions de leurs deux premiers albums.
Enfin un groupe hexagonal passionnant, un duo de jeunes de vingt ans qui impose en France un nouveau mouvement. Et ils vendent plus de disques que Florent Pagny. Et leur culture les porte plus vers Felix Da Housecat que vers Patrick Bruel.
Une telle musique qui atteint une telle popularité a des conséquences.
Musicalement le paysage français mue. Les ventes de guitares baissent, les platines s'arrachent. Des petits labels se créent. La France de la fin du vingtième siècle se focalise sur la musique électronique. Tous les clubs ont leur DJ. Toutes les maisons de disques signent leur artistes French Touch.


Essayez de ne pas bouger la tête, ou de ne pas tapotter votre pied par terre...