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Culture Jeune :

La culture jeune ne balaye pas Montand, Druon, Bardot, Marchais, elle leur ajoute Madonna, Coluche, le Top 50, Microsoft, les jeux vidéos, le hip-hop, le skate, qui vont prendre l'ascendant. Il faut désormais être cool et dynamique, il faut porter du street-wear, il faut être fun, le cheveu long fait partie du paysage, un nouveau langage, avec du franglais, avec les mots «branché», «super», «top», entre dans le dictionnaire : être jeune ne sera plus une question d'âge, la jeunesse sera un diktat, une gloire.

samedi 29 janvier 2011

Etude des loisirs des Jeunes: La lecture

"Lire, c'est chiant."

La lecture occupe la dixième place du classement des loisirs préférés des jeunes. D'après l'enquête 11,7% des jeunes ont choisit de citer la lecture, Parmi ces jeunes 33% des garçons et 9% des filles sont des non lecteurs. La part des lecteurs varie selon l'âge des jeunes: les moins de 13 ans représentent une part de 17% des lecteurs parmi les activités préférées alors que chez les 14/15 ans et les plus de 16 ans elle représente respectivement 8,2% et 9,1% parmi les activités préférées.
A noter que les filles sont plus attirées par les revues d'adolescence et de mode alors que les garçons par les revues scientifiques et technique en particulier celles consacrées a l'informatique et aux jeux vidéos.
La presse pour adolescents et jeunes adultes compte une vingtaine de titres. Elle s'adresse a un lectorat composé de pré-adolescents (à partir de 10 à 12ans) d'adolescents et de jeunes adultes (jusqu'à environ 25ans). On peut citer «Géo Ado», «Le monde des ados», «Sciences et vie Junior», «Mon quotidien» parmi de nombreuses revues adolescentes.

Etude des loisirs des jeunes: La Radio



L'influence de la radio a repris une certaine importance chez les jeunes après l'ouverture des ondes en 1982.
En effet, de nos jours 23,8% des jeunes aiment écouter la radio, ce qui la place à la quatrième place des loisirs préférées des jeunes. Écouter la radio augmente rapidement en fréquence avec l'âge: de 20% à 6/8 ans à 36% à 9/11 ans, 56% à 12/14 ans et 74% à 15/17 ans.
On peut donc dire que la radio occupe ainsi une place importante au sein des loisirs des jeunes en particulier à l'adolescence où son usage est journalier.
Chaque jeunes écoutent sa propre radio dont une à laquelle ils sont particulièrement fidèle, notamment celles avec des émissions utilisant leur propre vocabulaire et leurs codes.
En effet avec l'essor de plusieurs fréquences pour les jeunes telles que Skyrock, NRJ, et Fun Radio, les FM musicales sont les plus écoutées.
Celles ci proposent des émissions qui permettent aux jeunes d'échanger avec d'autres sur des sujets personnels et intimes mais aussi des programmes musicaux variés ce qui plaît le plus aux jeunes (88% des garçons et 90% des filles).
On peut remarquer que les jeunes des années 2000 présentent à 15 ans les comportements radiophoniques qu'avaient cinq ans plus tôt, leurs camarades d'une vingtaine d'années.
Mais on eut aussi remarquer une évolution culturelle: si les jeunes, avec des origines différentes (black,blanc,beur) avaient dans un passé des goûts musicaux semblables, on assiste aujourd'hui à une séparation avec d'un coté les blancs qui se tourneraient vers un style de rock alors que blacks et beurs préféreraient le rap. A une exception près, celle du succès d'Eminem, ce «blanc» chantant le rap comme les «blacks», ferait une sorte d'unanimité.  

vendredi 28 janvier 2011

Un style d'expression : la mode vestimentaire

Il existe plusieurs courants de référence vestimentaire aux yeux des stylistes. Celui par exemple que l’on appellera « Bimbo-chic », qui regrouperait l’ensemble des chanteuses au physique assez avantageux. Elles portent des marques de façon bien voyante, beaucoup de paillettes et des strass. Ensuite il y a le genre inspiré de la musique « Hip-Hop / RnB ». Ces derniers portent le baggy (pantalon large), baskets et casquettes de la même marque. Ce sont vraiment les clips musicaux qui inspirent ce style (ce qui est pratiquement le cas de tous les styles). On trouve encore encore le style « Gothic-Métal », tout en noir. On voit des adolescents qui ont un style plus personnel, mais ils sont moins nombreux, c’est la minorité. Ce sont les « No looks », ceux qui sont un peu effacés, qui ne ce sont pas encore trouvés. Ceux qui sont peut-être les « rejetés » de la classe.
 
Le panel des différents styles.

Les tendances viennent beaucoup de la télévision, des groupes ou des stars qu’on voit dans les magasines. Mais pour les stylistes, l’endroit qui fait la mode c’est la rue. C’est de là que viennent les grandes tendances. Ensuite les bureaux de styles prévoient ce qui va marcher, en sachant qu’il y a des cycles dans la mode.

Nous allons donc vous présentez deux styles en particulier. Dans un premier temps le style « Arty » (original) et dans un deuxième temps le style « Punk »


Individu de haute importance sociale et mondaine, figure emblématique de l’art contemporain et du spectacle vivant, « l’Arty » considère le port du vêtement comme un geste artistique et une expérience chaque jour renouvelée.

L’apparence de l’arty relève, selon lui de l’œuvre d’art et se destine a la réception d’un Autre envisagé comme public. Sa conception de l’habillement est d’abord cérébrale : l’arty prend grand soin, au quotidien, de se distinguer de la plèbe. Contrairement au « No-look », son rapport au vêtement n’est pas fonctionnel, mais performatif. Sa coiffure sophistiquée, elle oscille entre bol-médiéval, bandeau de tresse qui traverse le visage de part et d’autre, ou crâne rasé d’un seul côté.
Sa démarche se veut intellectuelle donc ne peut se considérer a proprement parler comme « drôle ». L’arty se prend très au sérieux et n’a par conséquent aucun sens du ridicule. Sa recherche de singularité trahit cependant un malaise existentiel : l’arty apparaît souvent comme un excentrique frustré.
Le style Arty.

La mode punk est l'allure vestimentaire et l'apparence physique que se donnent au milieu des années 1970 certains groupes de musique anglais, en particulier les Sex Pistols. Il s'agit d'un renversement de toutes les valeurs et de tous les codes vestimentaires issus du mouvement hippy : couleurs douces, effacement des différences sexuelles, références à la nature, vie à la campagne, non violence, idéalisme politique auxquels le style punk oppose tout ce qui est considéré comme laid par les hippy : le style moderne des années 60, les couleurs flashy, les imprimés voyants (léopard, lamé, écossais), les tissus et les matières synthétiques (nylons, vinyl, plastique), le mode de vie urbain, les drogues chimiques, le mépris de soi, l'inculture, le sexisme et la violence. Cette attitude, issue d'une nouvelle génération en rupture avec l'échec patent de celle de Woodstock, choisit de s'appeler « punk ».

Deux Punk des années 80.

En conclusion, on peut dire qu’il y a une uniformisation dans la mode, car la majorité des jeunes ont le même look. Quand on est adolescent on à pas forcément confiance en soi. On voudrait provoquer quand même, mais le fait de provoquer amène le regard sur-soi et il faut ensuite assumer ce regard, ce qui est parfois difficile. On ne retrouve par ailleurs, pas l’uniformité uniquement dans les cours d’école, regardez dans la rue, les adultes se ressemblent aussi.

Un Style d'expression !

Les jeunes n'ont pas seulement des loisirs a part mais aussi un style d'expression différente plus globale a travers des arts ou des manières d’être , l'exemple le plus concret de ce style a part est celui de la culture dite "hip hop" .


Le hip hop est un mouvement culturel qui rassemble plusieurs tendances artistiques : la musique, la danse, la poésie (slam/rap ou autre) et le graphisme. Pour nombre de jeunes adolescents, c'est le moyen d'exprimer un message sur les situations qu'ils vivent au quotidien, dans la rue, à l'école, et dans bien des cas des frustrations à l'égard de la société dans laquelle nous évoluons.
Ce mouvement culturel est un modèle de fonctionnement qui règle le rapport des groupes avec leur environnement. C'est ainsi que se crée un état d'esprit propre au hip hop, avec des interactions continuelles entre expressions artistiques et mode de vie.
On ne se surprend pas alors de voir les jeunes adopter des comportements différents de ceux des adultes, tel que  l'argot ou le verlan (Cf : Le langage ) , leur façon de s'habiller ou de se saluer ("tchecker"). Ces aspect sont très bien représentés par les exemples/idoles de ces jeunes issus eux même du milieu hip hop en général , les rappeurs et slameurs  transmettant a travers leurs textes des idées , des façons de parler comme par exemple dans les textes de Grand Corps Malade , et par exemple dans son clip Je viens de La :


      
    Etude du clip :

Identité du document
Genre : Slam
Titre : Je viens de la
Provenance :  extrait de l’album de Grand Corps Malade Midi 20
Durée : 3’49’’
Synopsis ou thématique : l’auteur parle de sa cité, dans sa complexité, les lieux, les gens, les comportements
Intérêt : culturel et  politique (les banlieues, le verlan, les habitants) une ville et une région dont on parle toujours beaucoup dans l’actualité, linguistique, texte très poétique où apparaît aussi une langue des cités, le verlan, une langue jeune, une langue orale (français parlé, argot, etc).
Le document vidéo
Présentation audio-visuelle, images
On voit le poète et on suit un parcours dans sa banlieue, (lieux, habitants). Clip facon Lipdub avec toutes les facettes de la population de la cité (dame agé/groupe de jeunes)

Fonctions du clip
Ø  illustrative  
actes de parole (se présenter, se déplacer, habiter, apprécier...)
comportements et non verbal .
Ø  déclencheur
on est à l’écoute de cette histoire personnelle à travers un texte qui redonne une bonne image à cette banlieue
souvent dévalorisée dans les représentations ( découverte de  sa beauté, de sa diversité, dans une vision renouvelée)
Ø  moteur
réflexion sur les thèmes des banlieues, la culture des jeunes, les milieux socio-culturels

Objectifs 
     
      
      Culturel : découverte d’une ville, du slam et de la culture des banlieues

      Communicatif : on suit un trajet, un parcours, individuel et en même temps collectif (déplacements, expression des idées
      et des sentiments)  a travers la cité suivant a la fois Grand Corps malade mais aussi toute cette communauté .



mercredi 26 janvier 2011

Le Langage

Sayan Supa Crew
Toujours en prenant l'exemple de la culture Hip Hop , l'on peut dire qu'il suffit d’entendre des conversations entre individus ou « bandes » pour constater que le langage utilisé est orné de verlan ainsi que de mots ou expressions argotiques (« nigaz», « yomb »). Les mots d’argot sont souvent eux-mêmes « verlanisés ». Ainsi les dialogues entre jeunes sont émaillés de mots tels que « oim », « oit», « keum », « keuf », « meuf », « relou », « chelou », etc...

L’emploi du verlan peut ici être analysé comme une volonté d’inverser 
les normes culturelles, tout comme 

le fait de porter sa casquette 

à l’envers




En effet, l’argot traduit une sous-culture 

Trop Giiiinggggg !
populaire. En «verlanisant» cet argot,

les jeunes des cités manifestent la 

volonté d’inverser les normes culturelles populaires de la même façon 

qu’ils inversent les normes culturelles 

en général. 
Mais il n’y a pas que le verlan qui fait l'originalité du langage des jeunes des cités . De  nombreuses expressions habillent ce langage , ainsi "c'est ging !" signifie "c'est super !" 












Les relevés effectués expliquent les procédés et les figures de style employés dans les
constructions de la langue des cités. On peut se reporter aux exemples de construction ci- joints et 
aux procédés d’élaboration les plus couramment utilisés à savoir :
· les métaphores liées à la publicité contemporaine ou à des faits récents.
· les métonymies pour désigner les personnes à partir des objets qui les caractérisent.
· le verlan monosyllabique en inversant l’ordre des lettres des mots.
· le verlan orthographique en changeant l’ordre des lettres
· le verlan peut aussi proposer plusieurs versions d’un même mot ou une «reverlanisation »
· les apocopes  pour raccourcir les mots en usage.
· les emprunts de mots d’origine arabe, berbère, tsigane, africaine, antillaise , anglo-américain 

ou les emprunts aux parlers locaux et au vieil argot français.

Le rap, le cinéma ou la publicité sont des vecteurs de diffusion de la langue des cités


mardi 25 janvier 2011

Les differentes cultures Jeune : un peu d'histoire...

Les années 50-60: La revendication de la jeunesse et l'influence du rock

C'est le Rock qui est à l'origine de cette revendication. L'histoire de la culture jeune, c'est celle du rock : en 1954, il a inventé la jeunesse. L'a révélée. Fédérée. Soulevée. L'introduction du rock dans la société occidentale a généré des changements périlleux.
1954, le rock nait, officiellement. Une autre éclosion a lieu la même année : celle de la jeunesse. Elle existait. Grâce au rock, elle gagne son indépendance, une tonitruante visibilité.
Le rock surgit en tant qu'arme subversive, pour la nouvelle génération. Mais aussi pour répondre à une attente consumériste : la jeunesse, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, devient dans les années 50, décennie clé des Trente Glorieuses, un rouage privilégié de la société de consommation. Le rock ne sera donc pas qu'une musique, qu'une mode : ce sera une attitude, un look, une façon de penser, de dépenser de l'argent. Un nouveau mode de vie. La civilisation de demain, d'aujourd'hui.
Avant le rock, l'esprit vieux règne sur la société entière. L'adolescent, privé d'autonomie, d'argent de poche, de sexe et d'échappatoires, ne doit songer qu'à une chose : trouver un travail sérieux. 1954, c'est le point de départ d'une prise de conscience : pitié, nous ne voulons pas sentir la naphtaline à vingt ans, nous devons nous approprier notre propre espace vital. Donnez-nous le rock, trouvez-nous Elvis, édifions notre propre culture!


Elvis Presley, le roi du Rock'n'Roll.

Jailhouse rock, l'un de ses plus gros tubes.


Le rock transforme l'entertainment en culture hégémonique, commercialement et socialement. Une globalité dédiée à la jeunesse.
Présidés par Eisenhower, les Etats-Unis marchent en 1954 du feu de Dieu. Six millions d'automobiles ont été construites l'année précédente, un million cent milles maison se sont édifiées. Les américains représentent 7% de la population mondiale, mais la part de leur production s'élève à 65% ils possèdent 45% des radios, 65% des voitures. Vingt-neuf millions de foyers ont un téléviseur.
Une nouvelle tranche d'âge devient alors capitale: le teenager, jusqu'ici absent des statistiques (pour une raison convaincante, il n'avait pas accès à la consommation), fait dans les fifties son entrée dans le tableau chiffrés. En 1956, son pouvoir d'achat atteint quatre milliards de dollars. L'année suivante le jeune Américain dépense en moyenne 8,50 dollars par semaine. En 1959, son pouvoir d'achat annuel explose à dix milliards. C'est le marché qui le dit: il va falloir compter avec la jeunesse. Pourquoi ? Parce que l'adolescent, c'est une première dans l'histoire de l'humanité, a droit à de l'argent de poche.
Qu'est-ce qui appartient proprement au teenager, avant «That's All right» avant juillet 1954, avant les fringues dans le vent et l'autoroute de la consommation jeune? Rien. Les sport. Le droit de filer droit. Le cathé.
Le rock'n'roll fait peur aux autorités. Il exhale la luxure, la liberté, la jeunesse. Entre 1950 et 1960, la population des ados aux États-Unis s'accroit de 22% atteignant presque 41 millions. Le garçon qui chante «That's All Right» a dix-neuf ans. Il ne porte pas de costume. Il s'habille moderne. Il est beau comme Marlon Brando.
Le rock'n'roll libère. C'est la bande son d'une émancipation. Ne plus vivre dans le refoulement. Avec lui, la jeunesse compte bien s'adonner à une sexualité moins solitaire, à des rapports sentimentaux moins cachés. Les teenagers réclament leur droit au flirt.

Les Beatles, des partisans de la révolution rock'n'roll.

« Rien ne m'a vraiment touché jusqu'au jour où j'ai entendu Elvis. S'il n'y avait pas eu un Elvis, il n'y aurait pas eu les Beatles. » John Lennon

Dans les fifties, les apparitions d'Elvis provoquent ces hystéries croissantes.
Elvis c'est le diable, la joie, c'est l'apocalypse, la révolution.
Le rock, c'est donc ça, l'apocalypse, un putsch, une révolution jeune.
En 1967, Jerry participe à la fondation du parti des jeunes, le Youth International Party. En 1970, il édite Do it!. La bible du baby-boomer. Revendiquer sa jeunesse, c'est alors arrogant. C'est rejeter les vieux shnocks, se piquer de vouloir édifier une société différente. Le rock est un médium idéal pour mener cette guerre générationnelle, il est politique, révolutionnaire.




Le « Youth International Party», le parti politique des jeunes.


Existe-t-il des jeunes en France?
En 1954, René Coty préside le pays. A Diên Biên Phu, c'est le bourbier. La guerre d'Algérie se met en branle. L'État prend ses premières mesures contre l'alcoolisme. La seule secousse jeune vient finalement d'une auteure, Francoise Sagan, même âge qu'Elvis, à peine vingt ans quand est publié Bonjour tristesse.
Et le rock'n'roll? Non, en France, connait pas. La musique dans l'Hexagone, c'est la chanson.


Les "fifties", le début de la jeunesse.

En France, fin sixties, en parfaite osmose avec Rubin, le Front de libération des jeunes publie un communiqué : «Assez de baffes, assez de brimades, assez de chantages. On n'a pas peur de l'âge, on a peur de devenir vieux et , vous bourgeois, vous nous faites vieillir. Qu'une chose soit claire : nous ne sommes pas contre les vieux, mais contre tout ce qui les a fait vieillir.»

lundi 24 janvier 2011

Les differentes cultures Jeune : un peu d'histoire...

Les années 80: un basculement

«Est-ce que quelqu'un est prêt à devenir vieux? Non !»
Personne ne veut être vieux en 1984. Qui veux etre Brigitte Bardot, cinquante ans cette année-la ? Sex symbol en 1956, elle incarnait Juliette dans Et dieu créa la femme, puis Camille en 1963 dans le Mépris.
Qui veut etre Bing Crosby, plus grande star internationale de la chanson au milieu du 20e siècle ? Personne: il est mort
«Est-ce que quelqu'un est prêt à devenir vieux? Non !», chante Daniel Darc.
Il devient honteux d'être vieux, en 1984. C'est nouveau, progressif: il vaut mieux revendiquer sa jeunesse.
1984, année du basculement. 300 000 godelureaux défilent pour NRJ, la nouvelle radio des jeunes. L'état français décide d'autoriser la diffusion de publicité sur les ondes, les radios libres deviennent des radios commerciales. La plus grande pop-star du moment, Michael Jackson, 25ans, tourne une publicité pour Pepsi. Coluche, comique idole des jeunes, interprète de plusieurs tubes, l'homme le plus populaire de France se voit offrir le César du meilleur acteur (pour Tchao pantin). Un nouveau genre musical, le rap, a droit en plein dimanche à son émission sur TF1, (HIP HOP).

Les années de la musique.
1984, l'année de l'avènement mondial de Madonna. De la création par Harlem Desir, de SOS Racisme. Du lancement de Canal+, de sont « top50 », de la diffusion de son « esprit rock » délibérément jeuniste.
En 1984, les baby-boomers, pionniers de la contre-culture, architectes de cette société bâtie sur la jeunesse, prennent, à l'approche de la quarantaine, le pouvoir. Même si, dans leurs propres rangs, certains ne semblent déjà plus vraiment dans leur assiette.

Madonna, une étoile montante de la chanson.

En 1984, le monde vieux, celui qui a toujours dominé la planète, un monde construit sur des valeurs rigoristes, travail, famille, argenterie, ce monde s'écroule, laissant place à la planète jeune.
Les baby-boomers dirigent les médias influents, la sous-culture domine le marché de l'entertainment, et les idées contre-culturelles, autrefois minoritaires, décriées, infiltrent les grilles de pensée, devenant finalement, sous des formes dégénérées majoritaires.
Newsweek le proclame, 1984 est «l'année du yuppie» (Young, Urban and Professionnal). Il s'agit de trouver son accomplissement à travers le travail, en gagnant le plus d'argent possible. Un retour à certaines valeurs d'avant le rock, mais avec esprit jeune intégré. 1984, Reagan, Président depuis quatre ans, est réélu. Beaucoup de baby-boomers ont finalement voté républicain, la poursuite du rêve américain se fait à travers le libéralisme, le yuppie porte les vetements les plus chers possibles, roule en voiture flamboyante, arbore une coupe dans le vent.
En 1984, les baby-boomers ont-ils gagné? Plusieurs générations les ringardisent. Les punks, les rappeurs, les branchés, les jeunes gens modernes, que pensent-ils des sixties, des hippies? Pour eux, des vieux cons. Les nouveaux vieux à dégager. Alors les baby-boomers créent une parade. Ils construisent le jeunisme. Ils approchent de la quarantaine, mais restent cool, coûte que coûte , il faut être pote avec les nouvelles générations. Teenagers, ils entendaient «plus tard tu seras un homme, mon fils». Désormais : «papa sois cool putain». 1984, le basculement.


"Nous somme jeunes, nous sommes fiers"



Les differentes cultures Jeune : un peu d'histoire...

Les années 90-2000 : L'amère victoire

Depuis trente ans, le rock était du coté du diable, il se vouait à détruire, s'opposait aux institutions. Il va maintenant s'employer, main dans la main avec le pouvoir, à construire, aimer, aider, sauver !
Mais le cette « culture rock » va être devancé par des nouvelles technologies, de nouvelles modes, de nouveaux genre de musique et la montée du marketing.
Nous allons tout d'abord étudier la montée en puissance du phénomène « Ghetto techno » et de cette jeunesse « électro »


Ghetto techno, Monde électro.

La techno et la house sont des mouvements radicaux.
Ils inventent une nouvelle contre-culture, créent un soubresaut post-contre-culturel, donnent un gros coup de vieux au rock, vieux shnock repu, embourgeoisé, peopolisé. La techno remet en cause beaucoup de preceptes rock. Elle recrée un conflit generationnelle, refédère la jeunesse, énerve des gouvernements, emmerde des parents, horrifie les grands frères, conchie le star system, redéfinit une post-contre-culture. Retour aux marges, aux marginalités.
La techno est une musique instrumentale, synthétique, très puissante et rythmée, qui manie les paradoxes : glaciale et chaleureuse, créée par des Noirs alors que ses ancêtres (Kraftwerk, Gary Numan, Jean-Michel Jarre...) sont souvent blancs. Il y a aussi une forte influence de la musique africaine dans la techno. La techno, à la fin des années 80,c'est le futur. Aujourd'hui, artistiquement, un genre aussi fatigué que le rock.
La techno s'est érigée à Detroit. Le berceau de la Motown, une ville industrielle avec un grand ghetto de pauvres, de Noirs.


William Onyeabor, un DJ dans les premiers studios de Detroit.

La Techno expliquée par des professionels.



Quant à la house, c'est la soul des années 80, une post-disco minimale, électronique, funky, née dans les clubs de Chicago dès 1983. A la base, une musique de Noirs et de gays. Vingt ans plus tard, ce sont Bob Sinclar et David Guetta, des hétéros blancs, qui ramassent le pétrole, avec une house qui a autant à voir avec ses origines que Luc Besson avec Robert Bresson.

Marshall Jefferson, un jeune DJ dès années 80.

Groupe de «musique ennuyante» des 90's.

De nos jours, une house nettement plus commerciale.



En France, un peu, et en Angleterre, beaucoup, la jeunesse a été plus massivement touchée par la techno et la house. Un très large panel d'heteros middle class succombe dans tout le Royaume britannique. Pas seulement des marginaux, des branchés, des minorités raciales, des collectionneurs de vinyles, des homosexuels, mais des lycéens friqués, des prolos au chômage, des filles mères, des étudiants en école de commerce, des fans des Smiths, d'Oasis, des jeunes dans la norme.
Mad Mike, d'Underground Resistance, menait une lutte : en finir avec le monstre rock. Comme le punk dix ans plus tôt, la techno s'appuie sur l'éthique « Do It Yourself », rejetant les boursouflures du rock business.

Allô Londres, ici la France.
La révolution techno qui secoue l'Angleterre, qui fait d'un groupe rock comme Primal Scream une machine à tubes acid-house, d'un duo big beat comme les Chemical Brothers un tremplin populaire du rock à l'électronique, qui remplit de jeunes les champs et les clubs, n'ébranle la France qu'après la sortie de Trainspotting.
Certains acteurs hexagonaux se sont pourtant embarqués dans la fusée house dès sa mise à feu. Ils ont lutté pour propager sur leur terre ce nouveau mouvement. Ils en ont bavé.
En France, quelques lieux, le Rex, le Palace puis la Locomotive, commencent à programmer de la house. Laurent Garnier, de retour dans l'hexagone, avec son savoir-faire et sa réputation anglaise, devient résident dans ces clubs. Des labels se montent, des journalistes font les passeurs, deux radios, FG et Nova, diffusent ce son.
La techno a finalement suivi la même trajectoire que toute pop culture, rock, disco, punk, hip-hop, tous ces mouvements ont eu leur âge d'or, symbolisé par des artistes jeunes, tous ont été engloutis. La techno reste cependant une épopée flamboyante, elle a profondément changé la vie de millions de fans. A travers elle, les jeunes ont vécu un désordre galvanisant.


La house vue par le plus Anglais des Francais, Laurent Garnier.


Le groupe qui va révolutionner l'électro en France: Les Daft Punk
Daft Punk vient de l'indie pop. Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo ont dix sept ans en 1992, quand ils sortent un single sous le nom de Darlin' sur le label de Stereolab. Tout juste majeur, ils vont dans leur première rave, ils trouvent leur voie.
Ils changent la face de la musique hexagonale. Mondiale. Il y a un avant et un après Daft Punk.
Tout leur sera reproché. Ils font de la musique façon manga. D'ados attardés.
C'est de la culture jeune réfléchie et marketée en tant que telle. Bêtifiante. Leur musique ne véhicule rien. Néant. Les rares paroles disent qu'il faut taper dans ses mains, danser, et aimer la vie. Ce serait le papa de Thomas qui élaborait en fait les morceaux de Daft Punk. Leur coup de cacher leurs visages, les masques de robot, c'est de la promo. Ils passent plus de temps à élaborer des techniques marketing accrocheuse qu'à composer leur techno infantile.


Daft Punk : «le péril jeune»

Ils ont vendu cinq millions de leurs deux premiers albums.
Enfin un groupe hexagonal passionnant, un duo de jeunes de vingt ans qui impose en France un nouveau mouvement. Et ils vendent plus de disques que Florent Pagny. Et leur culture les porte plus vers Felix Da Housecat que vers Patrick Bruel.
Une telle musique qui atteint une telle popularité a des conséquences.
Musicalement le paysage français mue. Les ventes de guitares baissent, les platines s'arrachent. Des petits labels se créent. La France de la fin du vingtième siècle se focalise sur la musique électronique. Tous les clubs ont leur DJ. Toutes les maisons de disques signent leur artistes French Touch.


Essayez de ne pas bouger la tête, ou de ne pas tapotter votre pied par terre...

Les differentes cultures Jeune : un peu d'histoire...

Les années 90-2000 : L'amère victoire

La crédibilité de la rue: la montée du Hip-Hop

Et le hip-hop devint le référent numero un de la jeunesse mondiale... Il faut adopter tous les codes, vestimentaires, culturels, du rap.
La soul et la Funk, dans les années 60 et 70, n'ont pas généré une culture jeune globale. Elles restaient largement ghettoïsées, produites par des Noirs pour un public majoritairement noir.
Le hip-hop change la donne. Il a pris son envol dans les années 80, il triopmhe dans les années 90, aux Etats-Unis, en France, en Occident.
A soul et la funk étaient percues dans les sixties-seventies par les jeunes Blancs comme des musiques cool, mais plutot pittoresques. Probleme d'identification, d'emprunt. Pas facile d'adopter une coiffure afro pour un blanc-bec. Par contre, le pittoresque du hip-hop, les fringues de basket larges, la casquette, le langage qui claque, yo man, les blancs, à la fin des eighties, se l'accaparent, et le globalisent sans vergogne et sans peur du ridicule.


Le look Hip Hop. Non, non, le ridicule ne tue pas.

A la fin des années 80, les Beastie Boy amènent tout un public de jeunes Blancs au Rap. Une réelle post-contre-culture. Ils montrent à la nouvelle génération MTV que culture skate et hip hop sont faits pour toper ensmeble.
Il y a eu un mouveùment hip-hop où le mot cool, sans pour autant être représenté par un symphatique bouffon comme Hammer, ne renvoyait pas obligatoirement à gangsta. Le « daisy age ». Là, le mot cool renvoie plus aux messages sixties, aux jazzmen, aux hippies engagés. Des groupes comme De La Soul, les Jungle Brothers, puis A Tribe Called Quest, Arrested Development enrengistrent au tournant des annés 80 et 90 des albums inventifs, parfois écolos, rarement tronituants. Mais les messages de ces groupes sont trop cool pour qu'ils puissent véritablement décrocher un leadership médiatique.
Ce leadership, qui définit la culture jeune Occident, atterit plutot dans les pognes remplies de bagousse de Puff Daddy, du Wu-Tang Clan ou de l'inusable Dr Dre.


Dr Dre, le rappeur qui a remède à tout. 


Un clip de 2 rappeurs américains.


Grace à Solaar, un jeune immigré qui présente bien, le rap devient énorme en France.
La communauté afro-américaine, très importante aux Etats-Unis, à toujours eu sa musique, blues, rythm'n'blues, soul, funk, puis hip-hop.
A La fin des années 90, la France est devenue pour le rap le deuxieme marché mondial, derriere les Etats-Unis, devant l'Angleterre, l'Allemagne, l'Espagne. Il y a la quantité, mais la qualité, non. Impossible de comparer Snoop Dogg avec Stomy Bugsy.

dimanche 23 janvier 2011

Les differentes cultures Jeune : un peu d'histoire...

Les années 90-2000 : L'amère victoire

Télévision, technologies : les régressions de l'écran

Woody Allen : « La vie n'imite pas l'art, elle imite la mauvaise télévision. »
Célébrité et télévision, musique et célébrité, télévision et musique, jeunesse et jeunisme, les alliances se généralisent, au profit du profit, au détriment de la musique. Au XXIe siècle, c'est la télévision qui dicte la musique ce qu'elle doit produire, c'est elle qui impose les célébrités, le people. Elle produit des tubes, laids, de l'argent, beaucoup, du vedettariat, rapide.

La force de la télévision nous a définitivement frapé.

Tout s'est emballé après la starification des étoiles de hollywood, au milieu du Xxe siècle. Depuis l'avènement de la pop culture, les stars, ce sont les mannequins, les footballeurs, les lofteurs, les animateur de Bigdil, les marques, les comiques, les femme de ministre de l'Interieur... En fait, tous les gens qui montrent leur visage à la télévision. Ce qui fait beaucoup, avec l'importance de l'Audimat, avec la multiplication des canaux. Bientôt, les stars seront plus nombreuses que les vrais gens. Du coup, la célébrite se déprécie.
Bienvenue dans l'ere de la celebriété. Celbre, oui, mais avec gueule de bois en kit.
Quel intérêt d'être une jeune célébrité si c'est pour se prendre des cailloux dès que l'on sort dans la rue ? Si l'on rit de vous sous cape ?

M6 édite en 2002 un groupe bidon, les Bratisla Boys, monté par un employé de la chaîne, Michael Youn. Lancée dans l'émission Morning Live, le groupe devient numéro 1 du Top 50 avec « Stach Stach », le titre le plus populaire de l'année 2002.
Michael Youn vend des millions de disques, mais il ne débourserait pas un sou pour ses propres productions : « La musique que je fais, c'est pas forcement celle que j'écoute. » Traduction : les morceaux que j'enregistre, ils sont nuls et régressifs, je le sais, je le dis, je le revendique et je revendique aussi le droit de ne pas les écouter. Con ? Pas à ce point-là.


Vous dites stupide ? Je dis malin.

On passe à un cran supérieur. La télé-réalité élabore des programmes globaux, où tout est markété, de l'amont à l'aval, tout est marchandise, pas seulement les pubs et les produits dérivés, aussi les artistes, leurs tournées, les invités, leur promo... Tous sont les pions consentants d'un programme ultime, dédié à un entertainment purement lucratif.
Devenir célèbre, c'est le but, enfin accessible pour tous avec l'avènement de la télé-réalité qui starifie immédiatement des vraies gens anonymes.

La marche en avant du rock est une affaire de chiffres.
En 1968, le montant des ventes globales de musique s'élève à 2 milliards de dollars. Dix ans plus tard, il a grimpé à 10 milliards. En 1988, 20 milliards. En 1995, il atteint 40 milliards. Grâce au rock, la musique est devenue une industrie colossale. La culture jeune n'est plus une blague. C'est la branche la plus importante des loisirs et divertissements.
Dans les années 2000, les ventes redescendent en dessous des 40 milliards de dollars. 2003, chute à 32 milliards. Mauvais disques, désintéressement des jeunes pour cette vieille culture, le rock ? Non, un fautif est désigné. Internet. L'industrie impute ce fléchissement aux piratages.
L'accès à l'Internet illimité a tout changé. Les jeunes peuvent consommer de la musique gratuitement. Il leur est possible de télécharger des disques en peu de temps, le peer to peer, P2P, permettant à deux ordinateurs de s'échanger des morceaux MP3.
La technologie génère davantage d'excitation que l'art. Télécharger des MP3, nourrir son iPod, voilà ce qui importe. La musique elle-même ? Il faut voir. C'est la façon de l'obtenir et comment l'écouter qui a pris le pas.


L'art actuel.

Des differences sociales ?

Comme presenté dans l'historique , les jeunes sont differents mais pas seulement par une epoque differentes mais par un contexte social qui n'est pas le meme et qui les empechent de vivre ensemble . Cette separation s'effectue entre les classes sociales la plupart du temps. Un enfant de BOBO n'ecoutera pas la meme musique qu'un enfant d'ouvrier , mais pas seulement ,des valeurs des normes des coutumes differentes sont transmises ce qui crée un veritable clivage social et c'est dans l'etude du film La vie est un long fleuve tranquille que nous pouvons le demontrer .


ETUDE DU FILM LA VIE EST UN LONG FLEUVE TRANQUILLE
par Etienne Chatiliez
(1988)


Synopsis: Dans une ville du Nord de la France vivent deux familles totalement opposées et ne possédant aucun point commun
D'un côté, les Groseille et leurs six enfants, aux revenus modestes, tirés d'aides sociales, vivant dans une HLM, dont l'existence est constituée de combines et de vols. Parmi leurs enfants, Maurice, 12 ans, est sûrement le plus débrouillard et intelligent.
De l'autre, les Le Quesnoy, famille aisée : Monsieur est directeur régional de l'EDF et Madame, s'occupe de leurs cinq enfants. Les seuls problemes viennent de la part de Bernadette, 12 ans, qui agit de façon un peu bizarre ces derniers temps.
Les deux familles qui vivent chacune de leur côté auraient pu ne jamais se rencontrer. Mais douze ans plus tôt, le soir de Noël, à la maternité, l'infirmière Josette, déprimée par l'attitude lâche et méprisante de son amant, le docteur Mavial, gynécologue, décide au berceau deux nouveau-nés : le fils Le Quesnoy et la fille Groseille. Ainsi sont venus au monde, sur un coup de colère, Maurice Groseille et Bernadette Le Quesnoy.
 Enfin réalisteet s'etant rendu compte de son erreur, Josette décide de faire part par lettre de son échange de nourrissons aux parents des deux enfants.
Bouleversés dans leur habitudes, les Le Quesnoy décident donc de prendre Maurice avec eux en simulant une adoption, tout en conservant Bernadette et en omettant de lui révéler qu’ils ne sont pas ses vrais parents pour lui éviter un traumatisme.
Le Quesnoy, Groseille deux familles deux socialisation      

      Lieu

Famille Le Quesnoy                Politesse,se laver les mains,                                    Observation/imitation:
                                                 ordre,ponctualité…                                                 Maurice à table.    
                                                                                                                        Imprégnation/accommodation
                                                                                                                        vouvoiement envers le père
                                                                                                                   

Famille Groseille:                 Les enfants semblent davantage livrés                 Observation:imitation:langage
                                               à eux-mêmes                                                     Système D: résulte d'un                                                                                                                                                                                
                                               Ecoute de Rock et de variété                             conditionnement familial                                                                                                                         
                                               apprentissage d’un système D                            familial certes, mais qui 
                                                                                                                        prépare à innover dans de                                                                                                                               
                                                                                                                        nombreuses situation

Les Le Quesnoy
















                                                                                                                                             Les Groseille