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Culture Jeune :

La culture jeune ne balaye pas Montand, Druon, Bardot, Marchais, elle leur ajoute Madonna, Coluche, le Top 50, Microsoft, les jeux vidéos, le hip-hop, le skate, qui vont prendre l'ascendant. Il faut désormais être cool et dynamique, il faut porter du street-wear, il faut être fun, le cheveu long fait partie du paysage, un nouveau langage, avec du franglais, avec les mots «branché», «super», «top», entre dans le dictionnaire : être jeune ne sera plus une question d'âge, la jeunesse sera un diktat, une gloire.

dimanche 23 janvier 2011

Les differentes cultures Jeune : un peu d'histoire...

Les années 90-2000 : L'amère victoire

Télévision, technologies : les régressions de l'écran

Woody Allen : « La vie n'imite pas l'art, elle imite la mauvaise télévision. »
Célébrité et télévision, musique et célébrité, télévision et musique, jeunesse et jeunisme, les alliances se généralisent, au profit du profit, au détriment de la musique. Au XXIe siècle, c'est la télévision qui dicte la musique ce qu'elle doit produire, c'est elle qui impose les célébrités, le people. Elle produit des tubes, laids, de l'argent, beaucoup, du vedettariat, rapide.

La force de la télévision nous a définitivement frapé.

Tout s'est emballé après la starification des étoiles de hollywood, au milieu du Xxe siècle. Depuis l'avènement de la pop culture, les stars, ce sont les mannequins, les footballeurs, les lofteurs, les animateur de Bigdil, les marques, les comiques, les femme de ministre de l'Interieur... En fait, tous les gens qui montrent leur visage à la télévision. Ce qui fait beaucoup, avec l'importance de l'Audimat, avec la multiplication des canaux. Bientôt, les stars seront plus nombreuses que les vrais gens. Du coup, la célébrite se déprécie.
Bienvenue dans l'ere de la celebriété. Celbre, oui, mais avec gueule de bois en kit.
Quel intérêt d'être une jeune célébrité si c'est pour se prendre des cailloux dès que l'on sort dans la rue ? Si l'on rit de vous sous cape ?

M6 édite en 2002 un groupe bidon, les Bratisla Boys, monté par un employé de la chaîne, Michael Youn. Lancée dans l'émission Morning Live, le groupe devient numéro 1 du Top 50 avec « Stach Stach », le titre le plus populaire de l'année 2002.
Michael Youn vend des millions de disques, mais il ne débourserait pas un sou pour ses propres productions : « La musique que je fais, c'est pas forcement celle que j'écoute. » Traduction : les morceaux que j'enregistre, ils sont nuls et régressifs, je le sais, je le dis, je le revendique et je revendique aussi le droit de ne pas les écouter. Con ? Pas à ce point-là.


Vous dites stupide ? Je dis malin.

On passe à un cran supérieur. La télé-réalité élabore des programmes globaux, où tout est markété, de l'amont à l'aval, tout est marchandise, pas seulement les pubs et les produits dérivés, aussi les artistes, leurs tournées, les invités, leur promo... Tous sont les pions consentants d'un programme ultime, dédié à un entertainment purement lucratif.
Devenir célèbre, c'est le but, enfin accessible pour tous avec l'avènement de la télé-réalité qui starifie immédiatement des vraies gens anonymes.

La marche en avant du rock est une affaire de chiffres.
En 1968, le montant des ventes globales de musique s'élève à 2 milliards de dollars. Dix ans plus tard, il a grimpé à 10 milliards. En 1988, 20 milliards. En 1995, il atteint 40 milliards. Grâce au rock, la musique est devenue une industrie colossale. La culture jeune n'est plus une blague. C'est la branche la plus importante des loisirs et divertissements.
Dans les années 2000, les ventes redescendent en dessous des 40 milliards de dollars. 2003, chute à 32 milliards. Mauvais disques, désintéressement des jeunes pour cette vieille culture, le rock ? Non, un fautif est désigné. Internet. L'industrie impute ce fléchissement aux piratages.
L'accès à l'Internet illimité a tout changé. Les jeunes peuvent consommer de la musique gratuitement. Il leur est possible de télécharger des disques en peu de temps, le peer to peer, P2P, permettant à deux ordinateurs de s'échanger des morceaux MP3.
La technologie génère davantage d'excitation que l'art. Télécharger des MP3, nourrir son iPod, voilà ce qui importe. La musique elle-même ? Il faut voir. C'est la façon de l'obtenir et comment l'écouter qui a pris le pas.


L'art actuel.

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